Volet 2 – Le legs de l’École normale Jacques-Cartier

Présenté à partir du 9 mars 2020

C’est en 1857, soit l’année suivant la création du Conseil de l’instruction publique, que les premières écoles normales font leur apparition au Québec afin d’offrir une formation de qualité aux futurs enseignants. À Montréal, deux de ces écoles ouvrent leurs portes : McGill pour les anglophones (intégrée au Macdonald College en 1907) et Jacques-Cartier pour les francophones. D’abord installée au Château Ramezay, l’École normale Jacques-Cartier migre en 1879 vers le futur site du parc Lafontaine, rue Sherbrooke. L’institution, destinée à former les enseignants des écoles primaires dans la foi catholique, n’admet les filles qu’en 1899. Dans les années 1960, les conclusions de la Commission Parent recommandent que l’encadrement des futurs enseignants soit placé sous la responsabilité des universités et de leurs facultés des sciences de l’éducation. Aussi, la grande majorité des écoles normales ferment-elles leurs portes entre 1965 et 1970, dont l’École normale Jacques-Cartier qui se voit fusionnée à l’UQAM en 1969. L’édifice de l’école devient alors le pavillon Lafontaine de la nouvelle université où elle abrite, durant plusieurs années, sa Faculté de l’éducation.

Le premier directeur de l’École normale Jacques-Cartier en 1857 fut Hospice-Anthelme Verreau (1828-1901), poste qu’il conserve jusqu’à sa mort. Docteur ès lettres de l’Université Laval et membre de la Société Royale du Canada (1883), ce prêtre éducateur a laissé une marque considérable dans le paysage culturel du Québec. Pédagogue, administrateur scolaire, historien, polémiste, archiviste, auteur et grand bibliophile, H.-A. Verreau a dirigé avec fermeté et rigueur cette école qu’il souhaitait ériger à un niveau élevé d’excellence. Parmi ses projets les plus chers figure la création d’une bibliothèque pour son école.

La majorité des ouvrages présentés dans cette exposition ont été acquis par ses soins. Verreau cultivait un intérêt particulier pour la littérature viatique, genre aux finalités didactiques dont les formes varient, incluant le récit, le carnet de bord, le journal intime, les mémoires, les lettres, le documentaire scientifique, mais toutes ont pour dénominateur commun de s’ancrer dans la description géographique, ethnographique, scientifique d’un ailleurs à faire découvrir et à faire connaître. Le récit de voyage construit un discours empreint de vérité, sans être exempt toutefois de représentations, préjugés ou idées préconçues ; il se distingue par la description des lieux, des gens, des mœurs, des langues, des cultures, de la faune et de la flore. Le genre est pratiqué depuis l’Antiquité, mais connaît une véritable explosion depuis les Grandes découvertes des côtes Africaines et de l’Amérique à la fin du XVe siècle. Dans son approche descriptive et didactique, le genre favorise l’image pour soutenir le récit et donner à voir au lecteur cet ailleurs dans la ressemblance et la différence de ce qu’il vit.

1

Lafitau, Joseph-François (1681-1746). Mœurs des sauvages ameriquains, comparees aux moeurs des premiers temps. Paris, Saugrain l’aîné; Charles Estienne Hochereau, 1724.
Cote : LA-C 1724 E 58 T. 2

Établi en mission au fort du Sault-Saint-Louis (Kahnawake), au début du XVIIIe siècle, le père jésuite Joseph-François Lafitau (1681-1746) observe et décrit les mœurs et comportements des hommes et des femmes de la communauté, puis établit un parallèle entre eux et les sociétés de l’Antiquité afin de faire ressortir les phénomènes humains universaux. Aussi Lafitau est-il considéré comme le précurseur de l’anthropologie et de l’ethnologie et a exercé une grande influence sur le mouvement des Lumières.

La planche qui est ici exposée décrit la façon dont les prisonniers de guerre sont traités la nuit :

Le temps le plus fâcheux pour eux, est celui de la nuit ; car tous les soirs ont les étend sur le dos presque tout-nuds, sans autre lit que la terre, dans laquelle on plante quatre piquets pour chaque prisonnier, afin d’y lier leurs bras, & leurs pieds ouverts & étendus en forme de Croix de Saint André. On enfonce de plus un cinquiéme piquet auquel on attache un collier, qui prend le prisonnier par le col, & le serre de trois ou quatre tours. Enfin on le ceint par le milieu du corps avec un autre collier ou sangle, dont celui qui a soin du captif, prend les deux bouts qu’il met sous sa tête pendant qu’il dort, afin d’être éveillé, si son prisonnier faisoit quelque mouvement pour se sauver.

Cette posture si contrainte durant une nuit entiére, est sans doute un supplice. Mais c’est un martyre des plus rigoureux dans la saison des Mousquites ; et des Maringoins ou Cousins; car il n’est pas possible d’exprimer jusqu’où va l’importunité de ces animaux, qui volant par millions, & ne faisant que bourdonner, ne cessent d’enfoncer leurs aiguillons jusqu’au vif, & de sucer le sang […]

2

Mela, Pomponius (1er s. ap. J.-C.). Cosmographia, sive de situ orbis. [Venise, Erhard Ratdolt, 1482].
Cote : LA-D 1482 G132

Cet unique incunable de la collection uquamienne contient plusieurs ouvrages différents : la Cosmographi Geographia en trois livres de Pomponius Mela (en latin, 1er siècle), suivi de l’Orbis Situ de Denys le Périégète (IIe siècle), traduit du grec en hexamètres latins par Priscien le Grammaririen (Constantinople, Ve/VIe siècle). Dans ce livre, science géographique et mythes anciens s’entremêlent.

Cet exemplaire, daté du 15 août 1482, fut publié à Venise par Erhardt Radolt. Il présente de beaux caractères gothiques avec des titres à l’encre rouge, ainsi que des lettrines à motifs végétaux sur fond noir. Une carte du monde connu, publiée juste avant la découverte du Nouveau Monde, ajoute à son attrait. Le Centre des livres rares et des collections spéciales de l’UQAM possède également des éditions de 1722 et de 1820 de cet ouvrage.

3

Manesson-Mallet, Allain (1630-1706). Description de l’univers, contenant les differents systemes du monde, les Cartes generales & particulieres de la Geographie Ancienne & Moderne. Les Plans & les Profils des principales Villes & des autres lieux plus considerables de la terre… Paris, chez Denys Thierry, 1683.
Cote : LA-C 1683 G 114 T. 5

Il s’agit d’une synthèse de récits de voyage et de traités de géographie compilés par Allain Manesson-Mallet (1630-1706), mathématicien, ingénieur, géographe et cartographe. L’ouvrage est paru en cinq volumes et comporte de nombreuses cartes et gravures qui en font tout l’intérêt. Il a connu une première édition à Paris en 1683 chez Denis Thierry, qui est exposée ici, et une seconde à Francfort en 1685, chez Johann David Zunner. Le frontispice montre l’allégorie de la civilisation urbaine qui confronte un couple de lions, symboles de l’état de sauvagerie. On retrouve également dans la scène Hercule, Neptune, le soleil et la lune.

4

Bry, Theodor de (1528-1598); Bry, Johann Theodor de (1561-1623); Bry, Johann Israël de (1570?-1611); Gothard, Arthus (1570-1630?); Vespucci, Amerigo (1454-1512]. [Indiæ Orientalis, pars undecima] : Vera, atque hactenus inaudita relatio angli cujusdam, qui navi quadam, cui… [Oppenheim, Hieronymus Galler, 1619].
Cote : LA-F 1598 (1619) DS 411.9 T. 11

Cette gravure de la pêche à la baleine illustre la troisième partie du recueil des « Petits voyages » consacrée aux explorations du navigateur hollandais Willem Barentsz (1550?-1597) et à la description géographique de l’île norvégienne de Spitzberg d’après son journal de voyage. Le texte original en français d’Hessel Gerritsz (1581-1632) intitulé Histoire du pays nommé Spitsberghe avait été édité à Amsterdam en 1613.

À l’époque, Hollandais, Anglais et Basques se faisaient une rude concurrence dans ces eaux glacées qui regorgeaient de baleines que l’on chassait pour leur chair et leur huile. Sur l’image, deux Hollandais observent des Indigènes chasser les baleines au harpon et les ramener avec des cordages pour les dépecer tandis qu’une embarcation au loin a chaviré avec ses occupants.

Pour ceux qui s’interrogeraient sur la présence d’Indigènes court-vêtus dans ces eaux dites glacées, les auteurs notent : « Dans la mesure où les Indiens de l’Île Sainte-Marie [c’est-à-dire à l’est de Madagascar, Indes orientales] ne chassent pas les baleines de manière différente, il a paru bon ici de soumettre aux regards la même illustration ».

5

Bry, Theodor de (1528-1598); Bry, Johann Theodor de (1561-1623); Bry, Johann Israël de (1570?-1611); Pigafetta, Filippo (1533-1604). [Livre I : Americæ, pars IX :] Additamentum, nonæ partis americæ. Hoc est : Vera et accurata descriptio longinquae, diuturnae ac periculossimae…; [Livre II :] Vera et genuina, sed brevis tamen et compendiaria designatio insularum, civitatum, locorumque aliorum maritimorum, quæ Hollandi instituta navigatione magna ex parte adiuerunt : ubi simul, quæ durante œ itinere singularia ipsis acciderunt aut notata sunt, paucis explicantur edunturque. Francfort, Matthias Becker, 1602.
Cote : LA-F 1602 E141 T.9

Ce recueil réunit le récit illustré des explorations des navigateurs hollandais au tournant du XVIIe siècle. C’est pourquoi s’y trouvent des récits les menant jusqu’à l’île de Java en Indonésie malgré le titre d’Americae. Dans la troisième partie, on y décrit des voyages et découvertes du navigateur Olivier Van Noort, dont celui aux îles Ladrones (île des Voleurs), maintenant les îles Mariannes, à l’est de la mer des Philippines.

Cette gravure sur cuivre représente l’une des îles Ladrones, entourée de deux navires hollandais et de petites barques ou voiliers ainsi que trois de ses habitants.

Les montagnes pointues, dont il est question, sont en fait les sommets de montagnes volcaniques. Selon les premières observations des Hollandais, les habitants, à la peau sombre, avaient l’habitude de se promener nus, y compris les femmes, de vivre sans loi et de s’unir entre eux à la manière des bêtes. D’où il arrive que les corps d’un grand nombre soient souillés et affreusement abîmés par les maladies vénériennes. Les habitants des îles Ladrones avaient, en outre, toujours selon les Hollandais, la réputation d’être voleurs et fourbes ce qui, à l’époque, a valu ce nom aux îles.

Un lecteur moderne, encore choqué par la nudité des Indigènes, a cru bon de recouvrir le sexe des hommes d’encre bleue et de dessiner un bikini à la femme.

6 et 7

Ellis, Henry (1721-1806); Sellius, Gottfried (1704-1767), trad.; Flipart, Jean Jacques (1719-1782), grav. Voyage de la Baye de Hudson Fait en 1746 & 1747, pour la Découverte du Passage de Nord-Ouest, contenant une description exacte des Côtes & l’Histoire Naturelle du Pays, avec une Relation historique de toutes les Expéditions faites jusqu’ici pour la Découverte d’un Passage plus court aux Indes Orientales, & des Preuves évidentes de la Réalité de ce Passage. Paris, chez Ballard fils, 1749.
Cote : LA-D 1749 G 650 T. 1 et T. 2

Henry Ellis (1721-1806) était explorateur d’origine irlandaise, deuxième gouverneur de la Géorgie (1757-1760) et lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse (1761). En 1746, il se joint à une compagnie établie pour découvrir le passage du Nord-Ouest. L’expédition échoue et il rentre en Angleterre en 1747. Ellis rédige alors le récit de cette expédition. L’ouvrage paraît d’abord en anglais en 1749 sous le titre Voyage made to Hudson’s Bay in 1746, by the Dobbs Galley and The California, to discover a Northwest Passage. Il est traduit rapidement en français par le naturaliste et traducteur Gottfried Sellius (1704-1767), qui était, tout comme Ellis, membre de la Société Royale de Londres et paraît la même année chez Ballard fils, à Paris en deux volumes. L’ouvrage a également été traduit en 1750 en allemand et en néerlandais. La planche du tome 1 montre un porc-épic et une « Espèce de Loup appellé Quick Hatch ou wolverene », un mammifère très féroce du Grand nord. La planche du deuxième tome montre des « Esquimaux du côté de Nord-Ouest de la Baye de Hudson » et un « Esquimaux dans son Canot ».

8 et 9

Buffon, Georges Louis Leclerc, comte de (1707-1788); [Pillement, Jean (1728-1808), grav.]. Histoire naturelle, générale et particulière : Quadrupèdes. Aux deux-ponts (All.), chez Sanson & Compagnie, 1772-1791.
Cote : LA-D 1772 QH 45 B9827 T. 6 et T. 9

Pour créer cette œuvre remarquable et marquante pour les sciences naturelles, le mathématicien, naturaliste, biologiste Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1708-1788) s’est attaché de nombreux collaborateurs. La première édition de l’Histoire naturelle constitue un ouvrage encyclopédique, scientifique, monumental de 44 volumes dont la publication s’est étendue sur plus de cinquante ans, soit de 1749 à 1804. L’édition Sanson ici à l’honneur comporte plus de 2 000 gravures à la taille-douce colorées à la main. Le Centre des livres rares et des collections spéciales de l’UQAM possède plusieurs éditions de l’Histoire naturelle, soit au total 180 volumes.

Ces ouvrages comportent de nombreux animaux de partout dans le monde, dont certains sont aujourd’hui disparus. Ces deux tomes illustrés de gravures rehaussées de couleur montrent des animaux du Canada dont l’ours blanc, le lynx, le vison, le pékan et la loutre.

10

Charlevoix, Pierre-François-Xavier de, (1682-1761); Bellin, Jacques-Nicolas (1703-1772), cartogr. Histoire et description générale de la Nouvelle France, avec le journal historique d’un voyage fait par ordre du Roi dans l’Amérique Septentrionale. Paris, chez Rolin Fils, 1744.
Cote : LA-D 1744 F 5073 T. 1

Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761) était jésuite, professeur de philosophie et des humanités, grand voyageur et historien. Il a effectué deux voyages en Amérique. Lors du premier voyage (1705-1709), il a enseigné la grammaire au Collège de Québec, alors qu’au cours du second (1720-1722), il a parcouru l’Amérique de la ville de Québec jusqu’à Saint-Domingue en passant par les Grands Lacs et le Mississippi. Il a consacré plus de 20 ans à la recherche et à la rédaction de son histoire de la Nouvelle-France, alors qu’il a consulté une grande quantité de sources documentaires et a puisé dans ses propres observations. Cet ouvrage est très précieux pour les historiens et historiennes de la Nouvelle-France puisqu’il s’agit de la première histoire générale des établissements français en Amérique du Nord, et Charlevoix y livre également la première bibliographie annotée de Canadiana. En 1744 paraissent en même temps chez Rollin à Paris, les deux éditions de cet ouvrage, sorties des presses de cinq imprimeurs parisiens différents : une édition in-quarto de trois tomes comportant 22 gravures et une édition in-12o de six tomes, comportant 44 gravures. L’ouvrage est remarquable, notamment pour la qualité des 28 cartes géographiques qu’il comporte. Elles ont été dressées par Jacques-Nicolas Bellin (1703-1772), ingénieur en chef et géographe du dépôt des cartes, plans et journaux du ministère de la Marine française. Il s’agit des premières cartes modernes imprimées du Canada. Bien que la région située en aval de la ville de Québec porte son nom depuis 1855, Charlevoix ne s’est pas spécifiquement attardé à la région.

11

Cook, James (1728-1779); Bénard, Robert (1734-1786), grav.; Prévost, Benoît Louis, (v. 1735-1804?), dess. Cartes et figures du troisième voyage de Cook. Paris, Hôtel de Thou, 1785.
Cote : LA-C 1785 G 420 C 62 T. 2

James Cook (1728-1779) fut capitaine de la Royal Navy, cartographe, navigateur et explorateur infatigable qui effectua trois voyages dans l’océan pacifique entre 1768 et 1779, lui permettant d’être le premier Européen à mettre pied sur la côte Est de l’Australie, en Nouvelle-Calédonie, sur les Îles Sandwich et à Hawaï où il trouva la mort. Cook fut le premier navigateur à contourner l’Antarctique, à faire une cartographie de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Zélande. Cet ouvrage est un recueil de 87 gravures (plans, cartes, portraits), œuvres de Robert Bénard (1734-1786), lesquelles devaient à l’origine être insérées dans le récit de voyage de Cook, mais qui ont finalement connu une publication autonome. La planche choisie ici représente une scène de chasse de morses, baptisés « Chevaux de mer » depuis le XVIe siècle par Olaf Magnus (1573?-1636).

12

Vega, Garcilaso de la (1539-1616); Pierre, Richelet (1626-1698), biblio.; Baudoin, Jean (1590?-1650) trad.; Picart, Bernard (1673-1733), dess.; Du Flos, J. (?-17??), grav.; Folkema, Jacob (1692-1767), grav.; Debrie, Guillaume-François-Laurent (17??-1755), grav.; La Cave, François-Morellon (1696-1768), grav. Histoire des Yncas : rois du Perou, Depuis le premier Ynca Manco Capac, Fils du Soleil, jusqu’à Atahualpa dernier Ynca : où l’on voit leur Etablissement, leur Religion, leurs Loix, leur Conquêtes… Amsterdam, chez Jean Frederic Bernard, 1727 (T. 2); 1737 (T.1).
Cote : LA-C 1727 F 3442 T. 1

Cet ouvrage comporte deux parties : la première relate l’histoire des ancêtres de la mère de l’auteur, une princesse Inca, et la seconde partie est constituée de la première histoire de la conquête du Pérou par les Espagnols. L’ouvrage a d’abord été écrit en espagnol par le capitaine Garsilaso de la Vega (1539-1616), publié sous le titre Commentarios reales, que tratan del origen de los Yncas…, en 1609, à Lisbonne, puis a été traduit en français par Jean Beaudoin (1590?-1650), traducteur, homme de lettres et membre de l’Académie française, et publié pour la première fois à Paris en 1633, chez A. Courbé. La carte montre le « Perou, du fleuve des Amazones et du Bresil ».

13

Coreal, Francisco (1648?-1708); Narborough, John (1640?-1688); Raleigh, Walter (1554?-1618); Nyel, Armand Jean Xavier (1670-1738). Voyages de François Coreal aux Indes occidentales, Contenant ce qu’il y a vû de plus remarquable pendant son séjour depuis 1666, jusqu’en 1697. Traduits de l’Espagnol. Avec une Relation, De la Guiane de Walter Raleigh & le Voyage de Narborough à la Mer du Sud par le Détroit de Magellan. Amsterdam, Jean Frederic Bernard, 1722.
Cote : LA-D 1722 F 2221 T. 1

Recueil de plusieurs récits de voyage espagnols et anglais traduits en français, cet ouvrage rassemble les textes de divers auteurs dont Francisco Coreal (1648?-1708), le marin anglais John Narborough (1640?-1688), le poète, courtisan et explorateur Walter Raleigh (1554?-1618) et le missionnaire jésuite Armand Jean Xavier Nyel (1670-1738) à qui on attribue faussement une lettre. En 1722, la première édition de cet ouvrage voit le jour à Paris chez Robert-Marc d’Espilly, en deux volumes, et à Amsterdam chez Jean-Frédéric Bernard (1683?-1744). Celle-ci comporte quatre cartes et onze planches dont neuf pliées. La planche montre la « Baie de tous les Saints de San Salvador ».

14

Dièreville, Dière de (1679-1711?). Relation du voyage du Port Royal de l’Acadie, ou de la Nouvelle France, dans laquelle on voit un détail des divers mouvemens de la mer dans une traversée de long cours; la Description du païs, les Occupations des François qui y sont établis, les maniéres des differentes Nations Sauvages, leurs Superstitions, & leurs chasses; avec une dissertation exacte sur le Castor. Amsterdam, Pierre Humbert, 1710.
Cote : LA-D 1710 F 5077.2

Nous savons que très peu de choses sur Dière de Dièreville (1679-1711?), naturaliste, botaniste, chirurgien, poète français. Il a passé près d’un an à Port-Royal, en Acadie, à herboriser et à observer les autochtones. Son récit, qui lui aurait été commandé par Michel Bégon (1638-1710), intendant de La Rochelle à qui l’ouvrage est dédicacé, s’attache à raconter la traversée de l’Atlantique qui a duré 54 jours et à décrire la faune, la flore, la chasse et la pêche, les mœurs des autochtones et leur cuisine. À ce chapitre, il s’intéresse particulièrement aux modes de fabrication du sirop d’érable et de la bière d’épinette. Le récit est édité pour la première fois à Rouen en 1708 et connaît trois tirages, puis il est réédité à Amsterdam en 1710. Il a également été adapté en anglais en 1714, paraissant dans Travels of Several Learned Missioners of the Society of Jesus, alors que l’auteur n’a pas de lien avec la compagnie. Enfin, l’ouvrage a circulé en allemand sous forme abrégée en 1751. Le frontispice combine une scène de chasse au chevreuil et une scène de fabrication d’un canoé.

15

Beverley, Robert (1673-1722). Histoire de la Virginie contenant : I. L’Histoire du premier Etablissement dans la Virginie, & de son Gouvernement jusques à présent. II. Les productions naturelles & les commoditez du Païs… III. La Religion, les Loix, & les Coutumes des Indiens Naturels, tant dans la Guerre, que dans la Paix. IV. L’Etat présent du Païs, tant à l’égard de la Police que de l’amelioration du Païs. Par un auteur natif et habitant du Païs. Amsterdam, chez Thomas Lombrail, 1707.
Cote : LA-D 1707 F 229

Une des premières histoires de cette colonie britannique, l’ouvrage de Robert Beverley (1673-1722), historien et homme politique au service du conseil du gouverneur de la Virginie, a d’abord été publiée en anglais, à Londres en 1705. L’ouvrage est divisé en quatre livres et comporte 14 planches illustrant les mœurs et la vie quotidienne des autochtones, dont celle-ci qui représente la prise du repas :

Quand ils prennent leurs repas, ils s’asseient à terre, sur une Nate, & ils étendent tout à fait leurs jambes, entre lesquelles ils mettent le Plat : de sorte qu’ils ne sont presque jamais que deux autour d’un Plat, & qu’ils peuvent commodément entrelacer leurs jambes, pour l’avoir tous deux à portée, comme on peut le voir dans la X Planche.

Les Cuilliers, dont ils se servent, tiennent d’ordinaire demi-Pinte; & ils se moquent de la petitesse de celles des Anglois, qui sont obligez, disent-ils, de les porter si souvent à la bouche, que leur bras doivent être fatiguez, avant que leur ventre soit plein.

16

Du Creux, François (1596-1666). Historiae Canadensis, seu, Novae-Franciæ libri decem, Ad Annum usque Christi MDCLVI Auctore P. Francisco Creuxio. Paris, Apud Sebastianum Cramoisy et Sebast. Mabre-Cramoisy, typographos regis, 1664.
Cote : LA-C 1664 F 5073 T. 10

Père jésuite, professeur de belles-lettres, historien, François Ducreux (1596-1666) n’est ni acteur ni témoin des voyages qu’il relate. Il procède plutôt à une réécriture, en latin, des Relations de ce qui s’est passé de plus remarquable aux missions des pères de la compagnie de Jesus en la Nouvelle France, recueils en français des missives échangées entre les missionnaires jésuites au XVIIe siècle, en réorganisant le contenu et en construisant une trame narrative. L’imprimeur-éditeur Sébastien Cramoisy (1584-1669), surnommé « l’architypographe », fut le premier directeur de l’Imprimerie royale de Louis XIV et imprima également les Relations des jésuites (1632-1672). L’ouvrage porte plusieurs ex-libris dont celui du jésuite Félix Martin (1804-1886),  fondateur du Collège Sainte-Marie et des Archives des jésuites.

17

Ramusio, Giovanni Battista (1485-1557); Polo, Marco (1254-1324); Héthoum l’Historien (1235?-1314?); Giunti, Lucantonio  (1457-1538), impr.; Gastaldi, Giacomo (1500?-1566), cartogr. Delle, navigationi, et viaggi, raccolte da M. Gio. Battista Ramusio, volume terzo… Venise, Appresso I Giunti, 1606.
Cote : LA-B 1606 G 159 V. 3 P. 2

Originaire de Trévise, Giovanni Battista Ramusio (1485-1557) fut un grand humaniste qui collabora avec le célèbre imprimeur vénitien Alde Manuce qui lui avait confié l’édition de Quintilien (1514) et de Tite-Live (1519). Il fut également chancelier de la république de Venise et secrétaire du sénat de la Sérénissime en 1515.

Delle navigationi…, une compilation des récits de voyages et de navigations, dont ceux de Marco Polo, de Magellan et de Josaphat Barbaro, le rendit célèbre.  L’ouvrage tient en six tomes; il a été publié à Venise en 1550, 1559 et 1606 chez Tommaso Giunti et est dédié à l’humaniste Girolamo Fracastora (1478-1553), médecin, géographe et astronome. La carte La Terra de Hochelaga Nella Novo Francia montre les Français, guidés par Jacques Cartier, qui arrivèrent, dit-on, le 2 octobre 1535 à Hochelaga, et serrent la main des Indiens. On y voit aussi leurs habitations à l’intérieur du plan circulaire de la ville, le couloir de ceinture et le parapet qui en assurent la défense, et jusqu’aux cours intérieures où la cuisine se faisait autour du feu. Au loin se profile le Monte Real avec des bêtes sauvages qui en gravissent les pentes. La carte indique pour la première fois l’emplacement de la future ville de Montréal. Elle a été dessinée par Giacomo Gastaldi (1500?-1566), grand cartographe et cosmographe de Venise à qui l’on attribue la production d’une centaine de cartes.

18

Tory, Geoffroy (1480?-1533). Champ fleury. Au quel est contenu Lart & Science de la deue & vraye Proportiõ des Lettres Attiques, quõ dit autremêt Lettres Antiques, & vulgairement Lettres Romaines proportionnees selon le Corps & Visage humain … Paris, Geoffroy Tory et Giles Gourmont, 1529.
Cote : LAR-C 1529 NK 3

Dans le Champ fleury, Geoffroy Tory (1480?-1533) propose différents caractères et alphabets conçus dans l’esprit humaniste, et préconise l’emploi des accents, de la cédille et de l’apostrophe, mais sans les employer encore.

Sur ces deux pages, les lettres, conformément au goût humaniste, sont en parfaite harmonie avec la figure humaine, centre de tout. Notons aussi une interprétation morale de la lettre A comme persistance de l’esprit médiéval. Ainsi, le trait traversant du A qui « couvre precisement le membre genital de l’homme, pour denoter que Pudicite & Chastete avãt toutes choses, sont requises en ceulx qui demandent acces & entree aux bonnes lettres… ».

Ce post-incunable fut montré lors de la grande exposition Caxton tenue à Montréal en 1877, sous les auspices de la Société des antiquaires et des numismates de Montréal pour célébrer le 400e anniversaire de l’imprimerie en Angleterre alors qu’il était la propriété de l’École normale Jacques-Cartier. Plus de cent ans après, Champ fleury fit partie de la contribution de l’UQAM à l’exposition Le livre de la Renaissance à Montréal (février 2012-janvier 2013) à Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

19

Champlain, Samuel de (1574-1635). Les Voyages du sieur de Champlain Xaintongeois, capitaine ordinaire pour le Roy, en la marine. Divisez en deux livres. Ou, Journal tres-fidele des observations faites és descouvertures de la Nouvelle-France : tant en la descriptiõ des terres, costes, rivieres, ports, haures, leurs hauteurs, & plusieurs declinaisons de la guide-aymant; qu’en la créãce des peuples, leur sperstition, façon de vivre & de guerroyer… Paris, Jean Berjon, 1613.
Cote : LA-C 1613 FC 332

Navigateur, géographe, cartographe, Samuel de Champlain (1574-1635) a fait douze voyages en Nouvelle-France et ses observations ont été consignées dans plusieurs ouvrages qui constituent une mine de renseignements précieux pour les historiens et historiennes de la Nouvelle-France. Il a illustré lui-même ses livres dans lesquels il décrit la faune, la flore, les paysages, les cours d’eau, les habitants et leurs mœurs, etc. L’ouvrage présenté ici relate les explorations de 1604 à 1613, les fondations de Sainte-Croix, Port-Royal, Québec, les combats contre les Iroquois sur les bords du lac qui portera plus tard son nom. Dans une autre section de l’ouvrage, Champlain relate les expéditions dans la vallée du Saint-Laurent. On retrouve enfin une notice élaborée qui explique deux cartes de la Nouvelle-France insérées dans le volume. L’ouvrage rassemble 16 autres cartes destinées aux navigateurs, représentant l’Acadie ou la vallée du Saint-Laurent, ainsi que quatre planches dont deux scènes de guerre et deux représentations des habitations de Port-Royal et de Québec.

20

Herrera, Antonio de (1559-1625); La Coste, Nicolas de (15??-1666?), trad. Histoire generale des voyages et conquestes des Castillans dans les Isles & Terre-ferme des Indes Occidentales. Traduite de l’espagnol d’Antoine d’Herrera, historiographe de Sa Majesté Catholique…Par N. de La Coste. Pemiere decade, contenant les premieres Descouvertes du nouveau Monde par Christofle Colon… Paris, chez Nicolas et Jean de La Coste, 1660-1671.
Cote : LA-C 1660 E 141 T. 1

Il s’agit du premier livre espagnol de cette ampleur sur l’histoire du Nouveau Monde. Antonio de Herrera (1559-1625) a été le premier historien royal des Indes occidentales ayant par sa position un accès élargi aux documents et aux sources officielles. Cet ouvrage ambitieux couvre, entre autres, l’histoire du Nouveau Monde, les voyages de Colomb (1450?-1506) et de Vespucci (1454-1512), la découverte des mers du Sud, les conquêtes de Cortés (1485-1547). On y retrouve également la description des institutions et des coutumes des premières civilisations de la « Nouvelle Espagne » avant l’arrivée des Européens, et des explications sur les litiges frontaliers avec les Portugais. Traduit de l’espagnol (1601-1615), il s’agit de la première édition française de cet ouvrage, une pierre angulaire des premiers Americana. Les trois volumes couvrent la période de 1492 à 1514 (les ouvrages des décennies suivantes n’ont jamais été traduits). Les bibliographes font généralement référence à ces travaux séparément, car les trois tomes sont très rarement réunis. Les deux premiers volumes de cette édition parurent en 1660, mais le troisième volume ne fut réalisé que onze ans plus tard, avec l’aide de Clouzier & Aubouin pour achever l’impression.

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Juan y Santacilia, Jorge (1713-1773); Ulloa, Antonio de (1716-1795); Mauvillon, Éléazar de (1712-1779), trad.; Punt, Jan (1711-1779), grav. Voyage historique de l’Amerique meridionale fait par ordre du roi d’Espagne par Don George Juan,… Par Don Antoine de Ulloa,… Ouvrage orne des figures, plans, et cartes necessaires. Et qui contient une histoire des Yncas du Perou, et les Observations Astronomiques & Physiques, faites pour déterminer la Figure & la Grandeur de la Terre. Amsterdam; Leipzig, chez Arkstee & Merkus, 1752.
Cote : LA-C 1752 F 2221 T. 1

Jorge Juan y Santacilia (1713-1773) et Antonio de Ulloa (1716-1795) étaient tous deux officiers de la marine espagnole et de grands scientifiques, membres des académies des sciences les plus importantes de l’époque. Ils ont été recrutés par Pierre Bouguer (1698-1758), mathématicien et hydrographe de l’Académie royale des sciences de Paris, pour faire partie d’une expédition en Équateur qui avait pour mission de mesurer le degré de l’arc du méridien. De 1736 à 1744, ils séjournent au Pérou et recueillent une grande variété de données de différentes natures et font notamment la découverte de l’élément chimique du platine. Leurs observations scientifiques sont publiées en 1748 à Madrid sous le titre Relación histórica del viaje hecho de orden de su Majestad a la América Meridional. L’ouvrage est traduit en français et paraît la même année (1752) à Paris chez Charles Antoine Jombert et à Amsterdam chez Arkstee & Merkus. La planche IX montre un octant, instrument de navigation qui permet de déterminer la latitude de l’observateur et de mesurer la hauteur des astres.

La littérature jeunesse à l’École normale Jacques-Cartier

(Ouvrages en vitrine à l’intérieur du Centre des livres rares et des collections spéciales)

Ces six romans d’aventures illustrent la volonté des enseignants de l’École normale Jacques-Cartier d’offrir aux étudiants un complément divertissant à leur éducation.

Jules Verne (1828-1905)
La majeure partie de l’œuvre de cet écrivain français est constituée de romans d’aventures évoquant les progrès scientifiques du XIXe siècle. Extrêmement prolifique, il publie en une quarantaine d’années de carrière plus de cinquante romans, auxquels il faut ajouter une vingtaine de pièces de théâtre, et autant de nouvelles, des chansons, de la poésie et une cinquantaine d’articles divers.

Ayant vécu son enfance près d’un port de mer, Jules Verne enfant a été fasciné par les allées et venues des grands navires et par les récits des marins ayant visité les quatre coins du monde. Chacun de ses romans est un récit invitant aux voyages et à l’aventure ouvrant sur des contrées lointaines. Toujours très documenté, les découvertes géographiques, les techniques de navigation et les méthodes d’exploration ont inspiré Jules Verne donnant à ses romans une puissante impression de réalisme.

En collaboration avec Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son éditeur, Verne a entrepris de répondre aux attentes du public par la série des Voyages extraordinaires, série reconnaissable par sa couverture en percaline rouge magnifiquement illustrée.

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Jules Verne (1828-1905); Riou, Édouard (1833-1900), ill. Les Anglais au Pôle Nord : aventures du capitaine Hatteras. Paris, Collection Hetzel, [1866].
Cote : AX-LR PQ 2469 V6333 1866 T. 56

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Verne, Jules (1828-1905); Barbant, Charles (1844-1921), ill.; Riou, Édouard (1833-1900). ill.; Férat, Jules (1829-1906), ill. Les Indes-noires; Le Chancellor, suivi de Martin Paz. Paris, J. Hetzel et Cie, [1877]. (Série : Voyages extraordinaires)
Cote : LR-C 1877 PQ 2469

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Verne, Jules (1828-1905); Riou, Édouard (1833-1900), ill.; Montaut, Henri de [1825-1890?], ill. Cinq semaines en ballon : voyage de découvertes en Afrique par trois Anglais. Paris, J. Hetzel et cie, [1875]. (Série : Voyages extraordinaires)
Cote : LR-C 1875 PQ 2469

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Verne, Jules (1828-1905); Benett, Léon (1839-1916), ill.; Bourses de voyage. Paris, Collection Hetzel, [1904]. (Série : Voyages extraordinaires)
Cote : LR-C 1904 PQ 2469

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Thériault, Yves (1915-1983). Agaguk : roman esquimau. Québec, Institut littéraire du Québec; Paris, Bernard Grasset, 1958.
Cote : AX-LR PS 8539 H4 A35 1958

Dans son roman Agaguk, Yves Thériault nous instruit sur la façon de vivre au quotidien des Esquimaux du Grand Nord canadien. Ce roman policier, centré autour du personnage d’Agaguk, fils du chef Ramook, nous montre la difficulté de vivre dans une communauté autochtone. Ce sixième roman de l’auteur, s’est vendu à 300 000 exemplaires, figure parmi les romans les plus lus dans les années soixante et a compté parmi les lectures obligatoires de nombreuses éléves, sur plusieurs générations. Traduit en sept langues, il assura à son auteur une renommée internationale.

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Defoe, Daniel (1661?-1731).The Life and Adventures of Robinson Crusoe, written by himself.Londres, T. Nelson and sons, 1855. 
Cote : LR-E 1855 PR 3403

Daniel Defoe, de son vrai nom Daniel Foe, est un aventurier, commerçant, agent politique et écrivain anglais, notamment connu pour être l’auteur de Robinson Crusoé et de Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders. Sous le règne de la reine Anne (1665-1714), il est condamné au pilori et à la prison, en 1703, pour avoir écrit Le plus court chemin pour en finir avec les dissidents, un pamphlet contre l’intolérance de l’Église anglicane. Une fois libéré en 1704, Defoe, agit sous le pseudonyme d’Alexander Goldsmith. Son roman le plus célèbre, Robinson Crusoé (1719), raconte la survie d’un naufragé sur une île déserte. Il se serait inspiré de l’aventure d’Alexandre Selkirk, un marin écossais qui aurait débarqué sur l’île inhabitée de Más a Tierra (Chili) maintenant nommé l’Île Robinson Crusoe, où il survécut de 1704 à 1709. Robinson Crusoé demeure aujourd’hui un grand classique de la littérature. Depuis sa parution, l’œuvre de Defoe n’a cessé de susciter de nouvelles variations sur le thème. Parmi les plus représentatifs, Le Robinson suisse de Johann David Wyss (1812), L’Île mystérieuse de Jules Verne (1874), Sa Majesté des mouches de William Golding (1954), ou encore Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier (1967).

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